A l’heure de la rentrée, le transport des élèves handicapés se passe plus ou moins bien …
Driiiing ! Cette sonnerie qui met fin à la récréation n’avait pas retenti depuis de nombreuses semaines ! Mais en ce mardi premier septembre 2015, il était temps pour nos enfants de retrouver le chemin de l’école. Comme tous les ans, la rentrée scolaire fit les gros titres de l’actualité, chacun allant de son petit commentaire ou de sa petite polémique. Et pour les enfants en situation de handicap, comment ça se passe ?
Des transports adaptés pour les trajets vers l’école
En France, la plupart des enfants atteints de handicap moteur sont scolarisés dans des établissements classiques ou spécialisés. Comme tout un chacun, ils doivent donc se rendre à l’école, au collège ou au lycée tous les matins et rentrer chez eux tous les soirs. C’est à partir de là que les choses se compliquent. Si les parents n’ont pas la possibilité de conduire leurs enfants à l’école pour des raisons professionnelles ou faute d’être équipés d’une voiture aménagée handicap, il faut s’en remettre aux transports en commun ou aux systèmes de ramassage scolaire.
Si les grandes villes proposent des transports en commun « plus ou moins » accessibles, dès que l’on se retrouve un peu plus excentré, la galère commence ! Les départements ont l’obligation d’organiser un ramassage scolaire par bus, mais ces bus sont rarement accessibles en fauteuil roulant …
Heureusement, la loi est pour une fois très bien faite. En effet, les départements sont tenus d’assurer le transport scolaire pour tous, y compris pour les élèves en situation de handicap. Si on peut se féliciter d’un tel dispositif, il se trouve que dans les faits, le service n’est pas toujours au rendez-vous …
Une qualité de service disparate selon les départements
Pour le transport scolaire des personnes à mobilité réduite, les départements ont la possibilité de déléguer ce service à une société privée en organisant un appel d’offres. C’est ce qui se passe partout en France, car gérer une flotte de véhicules et de chauffeurs-accompagnateurs ne s’improvise pas et nécessite une vraie organisation professionnelle.
Les départements ont alors le choix de confier ce service de transport scolaire adapté à des sociétés plus ou moins importantes, à des taxis spécialisés ou des indépendants équipés de véhicules adaptés. C’est à ce niveau que des disparités apparaissent en termes de qualité de service. Si les petites entreprises offrent le plus souvent un service personnalisé, une vraie relation entre le chauffeur et ses passagers, les grands groupes qui se disputent le marché ne sont pas tous autant portés sur l’humain.
Il ne faut évidemment pas faire de généralités, mais la lecture de deux articles de presse parus ces derniers jours dans Paris Normandie et La Nouvelle République donne une vague idée de l’écart qui existe entre ceux qui offrent un service de qualité, et ceux qui offrent un prix cassé au détriment de la qualité. Il est regrettable de voir qu’une prise en charge sérieuse des enfants à mobilité réduite est parfois sacrifiée sur l’autel du budget des collectivités.
Espérons en tout cas qu’un maximum d’enfants transportés cette année le seront dans la joie, la bonne humeur et dans le respect d’une scolarité parfois difficile à suivre lorsqu’on est atteint d’un handicap …
[…] Alors que la rentrée scolaire a sonné le retour dans les classes, les enfants en situation de handicap ne sont pas tous logés à la même enseigne pour le […]
Effectivement sur le papier, la situation semble toujours bien pensée mais sur le terrain c’est une autre affaire. ..
Le transport n’est qu’un des nombreux écueils auxquels doivent faire face les enfants handicapés et leurs familles. ..
En ce qui nous concerne, impossible de trouver un taxi qui accepte d’accompagner notre fils de son école jusqu’à ses thérapeutes kinésithérapeute, orthophoniste ou ergo. …
Alors la seule solution trouvée pour le moment c’est de stopper les prises en charge ….c’est désespérant. …
Effectivement le transport de ces élèves est est bien souvent un business pour les prestataires mais un autre problème devrait nous inquiéter tout autant; en général du fait du faible nombre d’heures environ 12/15 heures par semaine les conducteurs employés sont des retraités et même avec les visites médicales obligatoires il est navrant de constater que certains n’ont pas la condition physique pour exercer cette fonction ce qui met en péril ces élèves.