Quelles solutions et quelles conditions pour une meilleure mobilité ?
Alors que les vacances battent leur plein avec le départ imminent des aoûtiens ce weekend, il faut malheureusement garder une pensée sur la rentrée qui arrivera vite. Et avec elle, viendront les éternelles questions au sujet du transport, surtout quand il s’agit de transport adapté pour les personnes en situation de handicap.
Différents moyens de transport accessibles en fonction des cas
Que vous soyez vous-même en situation de handicap ou un de vos enfants, vous avez forcément déjà été confronté aux méandres des transports adaptés. En fonction du besoin nécessitant le transport, différentes solutions existent mais elles demandent bien souvent un minimum d’organisation.
Pourtant, que l’on soit valides ou en situation de handicap, il est indispensable de pouvoir se déplacer d’un point A à un point B. Les raisons sont multiples et pas forcément « programmables » à l’avance : courses / shopping, école, travail, sortie entre amis, rendez-vous médical, déplacement familial, …
Autant de raisons qui vous amènent à quitter votre domicile, pour des besoins plus ou moins importants mais qui sont primordiaux pour votre vie professionnelle, votre vie sociale ou encore votre bien-être.
Quelles sont donc les possibilités qui s’offrent à vous pour effectuer ces déplacements ? Outre la voiture personnelle, il existe différents types de transports adaptés comme par exemple les transports spécialisés (généralement à la demande), les transports scolaires ou encore les taxis. Ces moyens de transport sont plus ou moins bien déployés sur le territoire français, de manière très disparate en fonction des départements notamment. Nous vous proposons un petit passage en revue pour différencier ces solutions.
Transports spécialisés, transports scolaires, taxi, quelques précisions
Les transports spécialisés : ils fonctionnent généralement sur le principe du transport à la demande et sont mis en place pour palier le manque d’accessibilité des autres moyens de transport (comme le bus par exemple).
Ils sont pratiques car ils permettent d’être véhiculé mais sont généralement très limités et n’offrent donc pas une grande liberté de déplacement. Pour les utiliser il faut bien souvent prendre rendez-vous, plusieurs jours à l’avance, et il n’est pas rare de constater des retards voire des annulations, qui compliquent vos déplacements et les rendent incertains.
La deuxième limite repose sur le fait qu’ils n’ont à ce jour aucun caractère obligatoire et sont donc mis en place uniquement au bon vouloir des collectivités locales. C’est pour cela que de nombreuses associations interpellent les autorités pour faire valoir le droit à la mobilité de tous.
Bien sûr, ces transports sont utilisables sous conditions, particulièrement restrictives actuellement. Une légère amélioration concernant les conditions d’accès à ces services est en prévision. Le projet d’orientation des mobilités va élargir les bénéficiaires des transports de personnes à mobilité réduite (TPMR) à tous les titulaires de la carte mobilité inclusion invalidité (CMI), sans exception. Mais à l’heure où nous rédigeons ces lignes, la loi en question n’a pas encore été adoptée.
Les transports scolaires : pour les personnes qui suivent un cursus en milieu ordinaire et ne peuvent pas utiliser les solutions de transport en commun en raison de leur handicap, ces transports sont assurés par les conseils départementaux.
Côté financement, les règles varient en fonction des territoires. Le plus simple pour savoir à quoi vous en tenir dans votre secteur, c’est de vous référer au règlement des transports scolaires des élèves et étudiants de votre département. Certains territoires financent intégralement ces transports, tandis que d’autres demandent une participation aux familles.
Pour les étudiants ayant quitté le domicile familial pour poursuivre leurs études dans un autre département, la gestion est un peu différente. En règle générale c’est le département du domicile parental qui assure le financement mais dans certains cas, il se peut que ce soit le département d’accueil. Pour en savoir plus, nous vous invitons à prendre contact avec le département du domicile familial dans un premier temps pour connaître la marche à suivre.
Enfin, pour les personnes scolarisées dans des établissements spécialisés, les trajets entre domicile et établissement font partie des dépenses d’exploitation de ce dernier. Ils sont donc entièrement financés, vous n’aurez pas à les payer.
Les taxis : Cette solution s’apparente plus à une solution de dépannage plus qu’un moyen de transport régulier. En effet, comme pour un taxi ordinaire, les tarifs des courses sont particulièrement élevés et peuvent vite représenter un budget conséquent si on y recourt trop souvent.
Ils sont cependant très utiles pour répondre à un besoin ponctuel et demandent parfois moins d’anticipation qu’un service de transport à la demande spécialisé.
Au-delà de l’aspect financier qui limite le recours à ce type de transport, il faut aussi tenir compte de quelques points propres aux taxis.
On ne peut pas vous refuser une course en raison de votre handicap (selon les articles 225-1 et 2 du code pénal) sous prétexte que cela prendrait trop de temps par exemple (le temps du transfert ou du chargement du fauteuil, …). La seule raison pour laquelle un taxi a le droit de refuser une course c’est si cette dernière doit l’obliger à dépasser son temps de travail.
Même chose concernant les chiens guides ou d’assistance, ils doivent être acceptés à bord (article 88 de la loi n°87-588 du 30 juillet 1987).
Cependant, aucune compagnie de taxis n’a l’obligation de proposer une flotte adaptée. Il faut donc trouver les taxis de votre secteur qui disposent de véhicules adaptés TPMR, et que ces derniers ne soient pas déjà affectés à des transports sanitaires (généralement réservés à l’avance).
Il existe bien sûr d’autres moyens de transport en commun, comme par exemple l’avion, le train, le métro, le tram ou encore le bus. Tous ces moyens de locomotion peuvent être rendus accessibles, ou le sont déjà pour certains, mais demandent quoi qu’il en soit un minimum d’organisation. L’avion et le train demandent un petit peu d’anticipation, tandis que le métro, le tram et le bus nécessitent de se renseigner sur les stations / arrêts accessibles (on connaît tous le mauvais exemple du métro parisien qui ne propose que 9 stations accessibles sur 303 au total…).
D’autres alternatives pour une meilleure mobilité
En attendant de voir une meilleure accessibilité sur tout le territoire et dans tous les moyens de transport – qui doit aussi passer par une meilleure formation des personnes en charge de ces transports ainsi qu’une plus grande sensibilisation auprès des autres usagers – il reste la solution de la voiture personnelle, aménagée pour le transport d’une personne en situation de handicap.
Il existe un grand nombre de modèles de véhicules adaptés pour le transport d’un (ou plusieurs) passager(s) en fauteuil roulant. De la voiture compacte accessible pour une personne en situation de handicap au minibus TPMR en passant par la voiture familiale spacieuse aménagée pour une à deux personnes en fauteuil roulant, il y a forcément le modèle qui correspond à vos besoins.
Et si vous n’avez pas l’utilité ou le budget de posséder votre propre moyen de locomotion, pensez également à la location courte durée qui peut vous permettre de répondre à un besoin ponctuel. Vous pourrez notamment honorer un rendez-vous professionnel ou médical, participer à une réunion de famille ou encore partir en vacances avec vos proches ou amis.
La France n’est pas encore un modèle d’accessibilité mais il existe plusieurs solutions pour contourner les obstacles et profiter d’une certaine liberté de déplacement, c’est important !
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Bonjour,
Je ne suis pas en fauteuil roulant mais j’ai la carte de mobilité. En effet, j’ai beaucoup de mal à marcher. Je suis, de plus, retraitée. Je voudrais, cet été, aller voir mon fils et sa petite famille pour les vacances en Vendée. J’habite à PERSAN dans le 95.
Or, je suis veuve, ne conduit et ne peut aller seule avec mes bagages dans les transports en commun.
Quel moyen pouvez-vous me proposer ou m’indiquer.
Je vous remercie. Cordialement.