Rencontre avec Florian Legendre, fondateur de Vein’Art

Le mardi 11 juin dernier, l’équipe Marketing & Communication d’Handynamic rencontrait Florian Legendre, fondateur du groupe Floteuil et de l’entreprise de création de stickers pour matériel médical Vein’Art. Retour sur cet échange riche en informations et en bonne humeur !

Qui es-tu ? Quel est ton parcours ? Comment t’es-tu lancé dans l’entreprenariat ?

Je m’appelle Florian Legendre et j’ai 30 ans. Je suis le fondateur du groupe Floteuil et le co-fondateur de l’agence webmarketing HubToWork. Je suis atteint d’une infirmité motrice cérébrale. Je me suis lancé dans l’entreprenariat il y 4 ans, en 2020. Auparavant j’étais dans le milieu associatif. J’ai une formation de responsable associatif avec un DUT animateur social et socioculturel. Ensuite, je me suis consacré au développement de la mixité culturelle dans les associations lilloises. Puis par lassitude et manque de moyens, j’ai décidé de me réorienter dans le domaine professionnel.

Quelle est la différence entre Floteuil, ADNS, Vein’Art, Le Petit KP et Handiclique ?

Dans un premier temps, j’ai créé la société Efficience qui regroupait les activités historiques Vein’Art (stickers de customisation de dispositifs médicaux) et ADNS (T-shirts et sweatshirts), puis j’ai dû la fermer pour des raisons de santé. Je me suis recentré sur mes problèmes de santé et je les ai soignés. Puis, en décembre 2022, j’ai remonté une société en auto-entreprise qui s’appelle Floteuil ; en plus de Vein’Art et ADNS, j’ai créé Le Petit KP (un média traitant du handicap, du grand âge et des maladies en règle générale) et Handiclique (une activité initialement orientée sur la création de site web et l’accompagnement des personnes singulières dans l’entreprenariat) que j’ai restructuré pour devenir HubToWork : une solution complète de digitalisation – de l’apprentissage de l’Intelligence Artificielle (IA) à la création de site web, en passant par le référencement naturel et l’automatisation – qui regroupe une quinzaine de prestations différentes. Etant quelqu’un de curieux, je me suis formé et continue de me former, ce qui fait que je porte aujourd’hui également la casquette de consultant digital.
Pour résumer, à ce jour, Vein’Art et ADNS représentent la branche artistique de mon activité et HubToWork, la branche relative à l’informatique, au digital et au marketing – avec un volet informatif avec Le Petit KP.

Tu arrives à t’occuper de toutes ces activités chaque jour ?

Oui, car c’est passionnant ! J’ai intégré énormément de processus d’automatisation et je passe par des collaborateurs en freelance pour me soulager des aspects techniques au niveau de la restructuration des produits. De mon côté, je me concentre uniquement sur la création des produits. Ensuite, un de mes collaborateurs s’occupe de la mise en forme technique des produits, avant que ces derniers soient envoyés en production. Donc au niveau de Vein’Art, j’ai le rôle de responsable commercial et de directeur créatif. Du côté d’ADNS, c’est la même chose mais sur le volet vestimentaire : cette activité est orientée sur le « print on demand » (impression à la demande), ce qui veut dire que je travaille en flux tendu. Dès lors qu’une commande est passée sur le site internet, cette dernière est envoyée en production. Le Petit KP, quant à lui, est automatisé. Autrement dit, j’ai ma ligne éditoriale et je fais toutes mes publications en programmation d’une semaine à l’autre en utilisant l’IA pour m’aider. Selon moi, aujourd’hui, avec les bons outils technologiques, on peut avoir la force d’une PME en étant tout seul derrière !

Est-ce que tu gères seul tous ces projets ou en délègues-tu certains ?

HubToWork résulte de la fusion de nos compétences. Je me suis associé à mon ancien responsable de communication (spécialisé en photographie et prises de vues par drone, notamment) ainsi qu’à un collaborateur spécialisé dans la retouche photo numérique et l’Intelligence Artificielle.

Combien de personnes travaillent pour les différentes entités de Floteuil ?

J’ai donc deux associés sur HubToWork. Ensuite, si l’on ne compte pas les freelances, je suis seul. Et si l’on compte les freelances, j’ai une dizaine d’artistes autour de moi en plus de trois collaborateurs techniques, donc nous sommes une quinzaine ! Un bel éco-système.

Peux-tu nous en dire plus sur le processus de fabrication des stickers Vein’Art ?

Je travaille avec des professionnels tels qu’Handynamic et des centrales de distribution ; on est dans une optique de précommande et d’achat en volume (à partir de 6 exemplaires et jusqu’à plusieurs milliers). Les particuliers ont accès au catalogue et au site internet ; on produit pour eux à la demande dès qu’une commande est passée, compte tenu du nombre de références dont on dispose (presque 600 références) ! Soit on vend les stickers à la taille réelle, soit on les redimensionne. On réalise également avec les artistes en freelance (« la bande de Vein’Art ») des stickers sur-mesure (jusqu’à 1m30 de stickers en cumulé). C’est la raison pour laquelle je considère désormais Vein’Art comme un véritable concept store, tant les possibilités sont quasiment illimitées ! Et pour créer les modèles de la collection permanente, je me sers de l’Intelligence Artificielle comme d’un « bulldozer créatif ». Je fais néanmoins toujours appel aux artistes pour les collections signatures. J’ai aussi ajouté plus récemment les collections « pattern » et la possibilité de créer des stickers à partir d’une photo qui est ensuite transformée par l’IA.

Exemples de stickers de la marque provenant de la dernière collection ⤵️

Est-ce important pour toi que les stickers soient fabriqués dans les Hauts-de-France ? Cela fait-il partie de tes valeurs ?

Oui, tout à fait. Je travaille actuellement avec Rs-Cover localisé à Armentières – mon premier collaborateur. Ce dernier est spécialisé dans le covering automobile, ce qui confère aux stickers Vein’Art leur robustesse ! Je travaille aussi avec Neoprint à Lille. J’avais à cœur de faire profiter le tissu local avec mon activité.

Quelle est la durée de vie d’un sticker ?

Mon fournisseur me garantit une durée minimale de 3 ans qui peut monter jusqu’à 5 ou 6 ans si le sticker a bien été collé. Les stickers peuvent être posés sur toutes les surfaces, même celles qui ont des aspérités ; mais dans ce cas il faudra tenir compte des découpes : plus les découpes sont fines, moins il y a de zones d’accroches sur le support.

Exemples de stickers de la marque posés sur du matériel médical ⤵️

Est-ce qu’un sticker est repositionnable une fois collé ?

Le sticker est repositionnable dans un temps limité. En effet, si vous décidez de changer l’emplacement de votre sticker Vein’Art quelques heures après l’avoir collé sur votre fauteuil roulant, cela est possible. Cependant, si vous souhaitez changer son emplacement 2 ou 3 semaines après la pose, la qualité du sticker sera moindre.

Est-ce que les stickers laissent des traces lorsqu’on les enlève ?

Normalement, non. Si c’est le cas, on peut passer un peu d’alcool pour enlever l’excès de colle !

Comment procéder pour passer une commande de stickers personnalisés ?

Toutes les références du catalogue sont à retrouver sur la boutique e-commerce. Pour personnaliser votre commande, un formulaire est à remplir directement sur le site internet. Pour avoir un rendu optimal, il nous faut des supports (images, inspirations). Puis, le client fait le choix d’avoir recourt à l’IA ou de travailler avec la bande de Vein’Art ! On va ensuite échanger avec le client jusqu’à trouver le ou les modèles qui lui conviennent parfaitement avant de les envoyer en production.

Y a-t-il un minimum d’articles à commander pour bénéficier de la conception personnalisée de stickers ?

Oui, pour une commande faite sur-mesure par l’IA, il faut commander au minimum 1 m 30 de stickers cumulés au prix fixe de 150 € TTC. J’accepte bien sûr que les commandes soient mutualisées pour diminuer les frais des clients ; par exemple 1 m 30 de stickers pour 2 personnes coûtera toujours 150 € TTC – même si j’ai 2 créations, je ne compte qu’un seul forfait. Pour les personnes qui souhaitent passer par la bande de Vein’Art, chaque artiste établit sa propre tarification, laquelle est consultable sur le site e-commerce. A l’unité, il faut au minimum que le sticker soit de taille A4 pour pouvoir passer commande. A noter qu’il peut aussi y avoir de l’interactivité via l’intégration de QR code sur les stickers par exemple !

Encore merci à Florian Legendre de nous avoir accordé cette interview ! Pour en savoir plus sur les stickers de la marque Vein’Art, nous vous invitons à cliquer sur le bouton ci-dessous :